Regard sur le 2e semestre 2021

Evolution de l’indice CAC 40 (bourse française)

(Rédigé avec la participation de Eric FRENOIS, Directeur de la Gestion sous Mandat chez DORVAL AM)

1. Du 18/06 au 20/07 : Les valeurs liées au pétrole et les banques ont fait baisser la bourse.
2. Du 21/7 au 12/8 :  Forte remontée des marchés car les résultats des entreprises sont meilleurs qu’attendus.
3. Creux du 12/08 au 25/10 : Depuis Juillet, la Chine est reprise en main par le pouvoir. L’interventionnisme Chinois fait peur notamment sur la redistribution des richesses « politique de prospérité commune », le luxe a fortement chuté.
4. Du 25/10 au 11/11 : Les résultats des entreprises meilleurs qu’attendus, propulsent à nouveau la bourse.
5. 26/11 : Le variant Omicron fait peur.
6. Décembre : Le virus est moins dangereux qu’anticipé.

En France, le marché à bien monté mais sa valorisation est cohérente par rapport aux perspectives de bénéfices des entreprises. Finalement le marché n’est pas cher.

La demande de biens est très forte, ce qui génère une pénurie dans certains secteurs et de l’inflation. Le problème n’est pas de vendre, mais de pouvoir produire (tension sur les matières premières, mais aussi sur la main d’œuvre).

Les entreprises en profitent pour remonter leurs marges, si la demande se maintient, cela se répercutera dans les résultats à venir des entreprises et sur les cours de bourse.

Les banques centrales ont bien communiqué, informant les marchés de la remontée progressive des taux sans les affoler.

Pour autant, les taux restent suffisamment bas pour ne pas créer un frein à la croissance.

Aujourd’hui le seul risque identifié est sur la Chine.
La longue dégradation en septembre avec l’affaire « Evergrande » et le risque de faillite immobilière a fait peur aux marchés sur le plan mondial. Le reconfinement dans certains pays d’Asie a conforté les craintes existantes.
La gestion de la crise sanitaire n’a cessé de s’améliorer, du fait des variants qui sont certes de plus en plus contagieux mais heureusement de moins en moins mortels.

QUELQUES INDICATEURS CLÉS

Pétrole :

L’année 2021 a été caractérisée par une spectaculaire remontée des cours du pétrole (+57% sur 1 an), après une année 2020 ayant enregistré un plongeon historique des cours de l’or noir.
Dès le début de 2021, l’amélioration des conditions sanitaires et la levée des restrictions de déplacement ont permis aux prix de l’or noir de remonter la pente. La hausse des cours du pétrole a aussi été impulsée par les décisions de l’Opep+ qui a décidé, début mars, de maintenir sa stratégie stricte de quotas.
La fermeté des prix du pétrole a ensuite été renforcée par la hausse des prix du gaz naturel en Europe et en Asie. Les prix du Brent dépassent les 85 dollars le baril au mois d’octobre, au plus haut depuis 2018.
La découverte d’un nouveau variant du SARS-COV-2, Omicron, a eu en décembre un impact sur le marché pétrolier.

Or :

L’or a légèrement baissé (en valeur dollar US) car les investisseurs ont retrouvé la confiance dans les marchés. L’or est plus que jamais la valeur refuge qui se maintient même (et surtout) en cas de crise ou de conflit géopolitique.
L’or a profité des baisses de taux opérées par la Fed. Les taux d’intérêt moins élevés rendent l’or intéressant au niveau du rendement historique. Une éventuelle baisse signifie que la Fed admet un possible affaiblissement de l’économie.
Pour les investisseurs qui n’aiment pas trop le risque, l’or est un bon investissement, mais attention, ce n’est pas un placement à capital garanti contrairement à ce que l’on pourrait croire ; il n’apporte aucun rendement contrairement aux actions et aux obligations d’état, qui distribuent des dividendes ou coupons.

Maîtrise de l’inflation (France)

Maîtrise de l’inflation (France) : l’inflation a accéléré à 1,6% en 2021, un niveau jamais atteint depuis 2018 sous l’effet d’une envolée des prix de l’énergie et d’une hausse des prix des produits manufacturés.

Evolution des taux de crédit en France

L’année 2021 a vu les envies d’achat immobilier des Français changer. Ils veulent plus d’espace, plus de verdure. Et les transactions immobilières se sont envolées. Une situation possible grâce à des conditions d’emprunt plus que favorables.

Les taux immobiliers

Les taux immobiliers ont ainsi connu de nouveaux planchers historiques (0,84 % sur 15 ans, 1,01 % sur 20 ans et de 1,26 % sur 25 ans selon les données Pretto).

Des taux très bas qui s’expliquent par un surplus d’épargne en banque de 157 milliards d’euros selon la Banque de France depuis le premier trimestre 2020.
Cette période de taux bas devrait encore favoriser la production de crédit.
En effet, au 1er semestre 2021, la production de crédit, c’est-à-dire l’émission de nouveaux crédits immobiliers (hors renégociations et rachats) a atteint 110,7 milliards d’euros. C’est +27 % par rapport à la même période en 2020. Et si l’on compare avec le 1er semestre de l’année 2019, année record, c’est +22 % !

Mais il n’y a pas que les taux dans la vie ! La décision du Haut Conseil à la Stabilité Financière (HCSF) de déterminer un taux d’endettement de 35 % maximum, contre 33 % en 2020, a également joué un rôle important.

Le recours à un courtier en prêt immobilier et assurance emprunteur est un atout pour se voir accorder un prêt immobilier et pour souscrire une assurance emprunteur extérieure à sa banque (assurance déléguée) au meilleur tarif.

Le point sur l’immobilier ancien : 1,2 millions de transactions selon les chiffres des Notaires de France soit +17,5% par rapport à 2020. Ces chiffres records sont soutenus par un intérêt pour la pierre de plus en plus grandissant.

L’immobilier conserve son statut de valeur refuge grâce à des taux d’intérêt stabilisés autour de 1%.

Inquiétude sur le marché du neuf : Les performances affichées dans l’ancien en 2021 ne doivent pas occulter l’inquiétude due aux difficultés du marché du neuf. La faiblesse de la production de logements neufs depuis plusieurs trimestres concourt directement à la hausse des prix de l’ancien, encore plus dès lors que les stocks de biens à vendre dans l’ancien s’amenuisent.

Le bitcoin : +61.67%, Même si fondamentalement il vaut zéro, sa valorisation a suivi le grès des annonces diverses et variées.

A l’été 2021, l’interdiction des « fermes a bitcoin » prononcé par le gouvernement chinois provoque une forte baisse. Mais sous l’influence des réseaux sociaux et porté par des institutionnels, il retrouve rapidement un intérêt spéculatif important. Il connait un afflux de capitaux conséquent et devient le nouveau terrain de jeu des « investisseurs » en quête du rendement extrême. Mais une vraie question persiste, investir en crypto actif : investisseurs ou joueur ? Le pari vaut-il le risque de tout perdre en un instant ?

Le cabinet ne distribue pas de solutions basées sur ce support, car non réglementé par l’autorité des marchés financiers (AMF).

Dans ce contexte, vous découvrirez demain quels ont été les performances des principaux supports d’investissements proposés par le cabinet.