Regard sur la folle année 2020
Evolution de l’indice CAC 40 (bourse française)

(Rédigé avec la participation de Eric FRENOIS, Directeur de la Gestion sous Mandat chez DORVAL AM)

- 22 février : dissémination du COVID hors de Chine (Iran, Europe Italie du Nord, France, ) pandémie mondiale crise sanitaire majeure. Chute de 40% des marchés en 3 semaine, du jamais vu avec une journée noire le 12/03/2020 (- 12,25% !!!).
- Mi-mars à mai, : 1er rebond, reflux du virus suite aux mesures drastiques de confinement. La propagation ralenti, cela rassure les marchés. La Chine semble « officiellement » contrôler la pandémie. Les banques centrales et les états mettent en place des plans de soutien pour sauver l’économie.
- Juin : les plans de soutien des états et des banques fonctionnent, et limitent les dégâts qu’aura le COVID sur l’économie. 1er signe de rebond de l’activité, suite au déconfinement la consommation explose!
- Octobre : 2e confinement, la bourse repart à la baisse (10%), les marchés ont peur de revivre le scénario de mars 2020.
- Fin octobre à fin décembre : enchainement de bonnes nouvelles :
- Début novembre : la bourse remonte car TRUMP perd les élections américaines, BIDEN n’aura pas les pleins pouvoirs, il ne pourra pas augmenter les impôts sur les sociétés, ni mettre en place un programme social couteux. C’est le mix idéal entre un président plus prévisible et un sénat équilibré entre républicains et démocrates.
- 9/11 vaccin PFIZER , la bourse se projette dans le monde « après-covid » + 8% !
- 28/12 : le « Hard-Brexit » n’aura pas lieu ! un accord est trouvé entre le Royaume-uni et l’Europe. Le dernier risque de 2020 est effacé.
Finalement, le CAC 40 n’a baissé « que » de -7.14% en 2020, ce qui est très bien quand on voit jusqu’à quels niveaux il est descendu en cours d’année (-37,2% le 18/03/2020).
La bourse a déjà connu des crises, financières, économiques, mais cette crise jamais vue en son genre (sanitaire) a généré des fluctuations jamais vues sur les marchés.
Nous avons également assisté à la récession la plus violente et la plus courte de l’histoire (l’économie s’est arrêtée d’un coup, et a repris très fortement).
Des gagnants et des perdants : extraordinaire différence entre les secteurs économiques : le tourisme, l’événementiel, le luxe, l’aéronautique = catastrophe ; le médical, la techno, l’agroalimentaire = succès.
Les actions considérées comme des petites et moyennes capitalisations (« small et midcaps ») ont à nouveau surperformé les grandes entreprises (« grandes capitalisations »). Sur 2020, CAC 40 -7,14% CAC-small +7% !
QUELQUES INDICATEURS CLÉS
Pétrole :
Pendant 1 journée (le 20/04/2020) le prix du pétrole a été négatif, il fallait payer pour le vendre !!! l’économie à l’arrêt a provoqué cet aberration (déséquilibre entre l’offre et la demande) le producteur ne savait plus où mettre le pétrole !
La transition énergétique est entamée, la demande de pétrole va évoluer en ce sens. Le pétrole ne remontera certainement plus jamais à 100$ le baril. On peut espérer une nouvelle remontée quand l’économie reprendra son cycle normal (trafic aérien).

Or :
L’or a progressé de +24% en 2020, il a réellement joué son rôle de valeur refuge. Corrigé de la baisse du Dollar US (car il est côté dans cette devise) la progression est de +14%.
La baisse de l’or d’août à décembre est un indicateur de la baisse du risque également, les investisseurs se réorientent vers les actions.
Pour les investisseurs qui n’aiment pas trop le risque, l’or est un bon investissement, mais attention, ce n’est pas un placement à capital garanti contrairement à ce que l’on pourrait croire ; il n’apporte aucun rendement contrairement aux actions et aux obligations d’état, qui distribuent des dividendes ou coupons.
Si les taux américains continuent de remonter, cela pourra nuire à l’or car les investisseurs achèteront des obligations américaines qui sont également considérées comme une valeur refuge.
Si l’inflation remonte, l’or pourrait remonter, car ce serait une valeur refuge contre la dépréciation de la monnaie.

Maîtrise de l’inflation (France) :
l’inflation reste maîtrisée à un niveau très bas (+0.5% sur 1 an). Ceci a eu pour conséquence de limiter la remontée des taux de crédits immobiliers. 2020 a donc été une bonne année pour s’endetter à bon compte !
Evolution des taux de crédit en France :
Le marché du crédit immobilier s’est encore bien comporté en 2020 avec de nouveaux records à la baisse. La problématique principale n’est plus le taux mais la volonté de la banque à octroyer un crédit… c’est un autre débat.

Les prix de l’immobilier ancien :
Ils ont évolué en ordre disparate selon les régions, mais 2020 a été un bon cru avec une hausse des prix comprise entre +4.1% et + 6.6% ; les acheteurs étant motivés par le rendement certes faible, mais positif de l’immobilier, ainsi que des taux d’emprunt très bas, mais aussi l’effet déconfinement où les français se sont jetés sur « l’immobilier plaisir » après plusieurs semaines de confinement.

Les transactions immobilières :
Un niveau de transactions immobilières qui a bien résisté en 2020, et ce malgré les 2 confinements qui ont paralysé l’activité immobilière pendant plusieurs semaines au printemps et en novembre. Même si les chiffres sont inférieurs à 2019, l’année 2020 est quand même un bon cru.

Dans ce contexte, vous découvrirez demain quels ont été les performances des principaux supports d’investissements proposés par le cabinet.
